A vos marques, prêts, compostez !

Zéro déchet, c’est la stratégie de la ville de Paris.

Le Plan Compost parisien 2016-2020, voté au Conseil de Paris en janvier 2017, est l’occasion d’affirmer son ambition de développer la pratique du compostage urbain.


Objectif : atteindre une réduction de 10% des déchets ménagers et assimilés entre 2010 et 2020. Et pour cela, chacun doit y mettre du sien en adoptant de bonnes pratiques. La ville de Paris sensibilise ses habitants contre le gaspillage alimentaire et la valorisation des déchets alimentaires : « 22% des déchets organiques humides présents dans les poubelles des ménages parisiens sont aujourd’hui enfouis ou incinérés alors qu’ils pourraient être valorisés et rendus à la terre« . Grâce au compostage, on pourrait réduire de 77kg le poids des déchets produits par an et par habitant.

Transformer les déchets pour limiter la pollution et nourrir les sols, c’est le principe essentiel du compostage. C’est bon pour le jardinage et ça réduit le volume des déchets ménagers. Mais le compost est plein de ressources ! Il permet des économies d’engrais, de terreau et d’eau. Riche en nutriments, il rend les plantes plus saines et plus résistantes aux maladies. Grand héros des petits jardins, le compost est une solution à plusieurs niveaux et à portée de chacun.

Comment bien réussir son compost ?

Avant d’enfiler sa cape et de sauver la planète, redescendons sur terre un instant pour des conseils avisés … Parce que le compost paraît simple comme ça, mais il y a quelques règles d’or à respecter :

Équilibrer les apports, vous devrez. Par exemple, moitié matières vertes/moitié matières brunes, ou encore moitié aliments secs/moitié aliments humides.

Mélanger les déchets, important il est … Attention cependant, le premier mélange ne doit pas intervenir avant 2 à 4 semaines après la mise en tas des déchets.

Pour aérer les matières, notamment. On estime que l’air devrait occuper au moins 50% du volume du tas. Mélanger le tas le plus souvent possible (toutes les 4 à 6 semaines) permet aux bactéries de bien dégrader le compost. En dégradant, elles produisent de la chaleur et si la température est trop forte, les bactéries meurent et l’activité microbienne serait alors stoppée.

Et surveiller l’humidité, vous ferez. Comprimez une poignée de compost dans votre main. Si des perles d’humidité se forment, alors le compost est suffisamment humide, sinon arrosez le (jamais trop, sinon la quantité d’air disponible diminuerait).

Épluchures de fruits et légumes, coquilles d’œufs, pain mouillé, carton, journal, cendres, la liste est longue. Mais gare aux restes de viande et de poisson ainsi qu’aux pelures d’agrumes !


Les différentes phases du compost

 Un compost devient mûr au bout de 3 à 6 mois au printemps/été, ou de 6 à 9 mois en automne/hiver. C’est un long processus, qui à terme, donnera une odeur de terre forestière à votre compost. Démarrant par la phase de dégradation (résidus à l’état de compost frais), la matière organique fraîche se décompose idéalement à haute température (50 à 70°C) sous l’action de bactéries et en présence d’oxygène. Vient ensuite la phase de maturation (transforme compost frais en compost mûr, riche en humus, c’est-à-dire en nutriments disponibles pour les plantes). Le compost passe à une température plus basse (35 à 45°C) grâce à la biosynthèse des composés humiques par des champignons et des macro-organismes, comme le ver de terre par exemple.

Fin prêt, vous pouvez incorporer votre compost à votre terre de façon superficielle. Il est important de l’enfouir dans la terre pour qu’il puisse bien répandre ses bienfaits. La boucle est enfin bouclée. Les déchets organiques se sont transformés en engrais de qualité totalement naturel pour nourrir vos plantes, qui elles-mêmes donneront d’autres fruits et légumes. Réduction des déchets, anti gaspillage, agriculture urbaine, économie circulaire, c’est le moment d’enfiler sa cape et d’agir !

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