Pourquoi faire pousser des pleurotes ?

Pleurotes or not pleurote, that's the champignon !

C’est vrai quoi, la truffe c’est quand même plus chic ! Si c’est si simple de cultiver des pleurotes, pourquoi pas d’autre champi ? Vous êtes nombreux à nous poser la question !


En réalité pour faire une truffe, il faut… un arbre de 10 ans minimum et un terroir spécifique (le Périgord par exemple). Le genre de truc pas super évident à vous envoyer par la poste. En fait, il y a autant de points communs entre une truffe et un pleurote qu’entre une baleine et une crevette de mangrove.

Le pleurote mange du bois

Il peut donc pousser… partout là où il y a du bois (de la cellulose en fait) et les conditions d’un sous-bois en automne (humidité, petit vent frais, pas trop de lumière, mais de la lumière quand même).

La truffe est un champignon qui se connecte à un arbre (une mycorhize pour les spécialistes). La truffe échange avec l’arbre : l’arbre la fourni en carbone, et la truffe en éléments du sol, le tout fait une symbiose (enfin, parfois ça s’apparente un peu à du racket de la part du champignon qui ne demande pas trop son avis à l’arbre).

En plus la truffe est délicate, elle ne se connecte qu’à certaines essences d’arbres (les chênes, les noisetiers …).


Pour les girolles, je crois que c’est un peu le même principe : pour cultiver des girolles, il faut…une forêt. Si vous voulez tenter d’avoir des girolles dans votre jardin, vous pouvez tenter de mettre des morceaux de girolles autour d’un gros hêtre ou un pin. S’il ne se fait pas boulotter par les limaces, le morceau de girolle pourrait développer un mycélium, se connecter à l’arbre, puis fructifier en de beaux champignons. Il y a bien des tentatives de culture de la girolle, car elle a tendance à se raréfier en Europe, mais pour l’instant ça ne marche pas très bien.

Il existe un champignon ultra prestigieux qui est cultivé : la morille.


Des Chinois et des Américains ont réussi à cultiver des morilles. On a lu le protocole, ça n’a pas l’air à la portée du premier venu, mais on ne s’interdit pas d’essayer un jour. On a pas goûté en revanche pour voir si ça avait le même goût incroyable que du frais.

Pleurote Monte Cristo = la Girolle urbaine ?

Ce n’est pas de nous, mais du Chef Philippe Belissent (ancien Chef 1 étoile Michelin à Paris pour Cobéa). Il compare souvent nos pleurotes à ce joli champignon. Ils ont en commun une belle texture un peu ferme, et des arômes délicats. On lui a fait découvrir les pleurotes jaune juste cueilli l’autre jour, un carton dans la salade, car, en plus d’être aussi jaune que sa cousine la girolle, elle est comestible crue contrairement à cette dernière

On résume :

Pour cultiver une morille : trouve un chêne de 10 ans du Périgord

Pour cultiver une girolle : trouve une forêt d’un pays tempéré

Pour cultiver un pleurote à la maison : bois ton café et transforme le grâce à La Boîte A Faire Soi-Même !

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